Pour certains, il peut sembler étrange, voire invraisemblable, que l’on puisse maîtriser des symptômes aussi désagréables grâce à des techniques de méditation. Pourtant, il existe de nombreux témoignages qui le prouvent.

Un exemple impressionnant est le superbe livre de Tim Parks « Teach us to sit still », dans lequel l’auteur explique comment il a pu combattre ses douleurs grâce à des techniques de relaxation, notamment pendant une retraite de méditation. Un autre témoignage intéressant est cetarticle du journaliste de la BBC Henri Astier.

Enfin, dans le cadre de leur méthode éprouvée de traitement du CPPS, les auteurs de « A headache in a Pelvis » proposent entre autres un procédé qu’ils appellent « relaxation paradoxale ». Il s’agit en fin de compte également d’une pratique de méditation.

La méditation présente de nombreux avantages qui peuvent contribuer à déclencher le processus de guérison :

  1. Elle apaise le cerveau et le système nerveux, deux composantes qui jouent un rôle central dans les douleurs chroniques. En même temps, elle détend les muscles et l’ensemble du corps.
  2. Elle nous aide à prendre de la distance par rapport à nous-mêmes et à adopter un rôle d’observateur : au lieu de nous identifier à la douleur, nous la regardons avec un esprit calme. Cette « prise de recul » permet de réduire la douleur. Un exercice développé par des thérapeutes de la douleur, qui peut être pratiqué facilement et régulièrement, est ce que l’on appelle le « Tracking somatique« .

La méditation permet donc de détendre profondément les muscles et d’adopter une attitude moins anxieuse face à la vie, qui est à l’origine même des tensions. Elle s’attaque donc à la fois au symptôme et à la cause.

Il existe différentes techniques qui peuvent être utilisées. L’une des plus connues est sans doute la méditation de pleine conscience. Je peux notamment recommander la méthode développée par John Kabat Zinn (MBSR).